Un an après: une messe et un monument

 Ce samedi 2 octobre 2021, un an après la catastrophe qui a endeuillé notre vallée et dont les stigmates sont toujours notre quotidien, une messe sera célébrée à 10h à Vievola (TENDE) en mémoire des victimes de la tempête Alex. La messe sera concélébrée par le nonce apostolique en France, l'évêque de Nice et le curé de Tende-La Brigue en présence des confréries de pénitents de la vallée.

La célébration sera l'occasion de prier pour les victimes, mais aussi de rendre grâce pour la solidarité qui a porté la résurrection de notre vallée.

A l'issue de la célébration un monument portant la sculpture "le bon pasteur" de l'excellente artiste Elena di Giovanni sera inauguré. L'œuvre qui est un hommage au berger Paul Giordano emporté par la tempête alors qu'il portait secours à ses bêtes, est une réalisation conjointe d'Elena et de Charles Cermolacce qui représente un berger  juché sur un rocher de schiste vert en train de protéger ses bêtes. Cette image de l'abnégation, de la tendresse et du courage du berger se fonde sur l'Evangile qui utilise cette image du Bon Pasteur pour dire ce qu'est le don absolu:

Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger, qui donne sa vie pour ses brebis. Le berger mercenaire n’est pas le pasteur, les brebis ne sont pas à lui : s’il voit venir le loup, il abandonne les brebis et s’enfuit ; le loup s’en empare et les disperse. Ce berger n’est qu’un mercenaire, et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui. Moi, je suis le bon pasteur ; je connais mes brebis, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père ; et je donne ma vie pour mes brebis. Jean 10, 11-15

Le travail d'Elena est imprégné de cette référence au berger qui se donne entièrement à ses brebis. Quand elle façonne cette image d'un homme qui guide et protège ses animaux face aux éléments elle évoque l'autre berger de l'Evangile, celui qui abandonne tout pour rejoindre la brebis qui s'est égarée:

Jésus leur dit cette parabole :  Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : “Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !” Luc 15, 3-6

Toute la gestation de l'œuvre est illustrée par de magnifiques images que vous pouvez voir sur le site internet www.digiovanni-sculpteur.com

Merci aux artistes de nous rappeler que notre travail de la terre est, pour les éleveurs comme pour les cultivateurs, un ensemble de geste purs et vrais qui nous mettent en connexion ave le sacré.