On réduit
souvent le village de La Brigue
à son aspect médiéval à cause des trois monuments emblématiques de Notre-Dame
des Fontaines, du château Lascaris et de la collégiale St Martin, pourtant au
cours des XVIIè et XVIIIè siècles l’aspect du village de La Brigue est profondément modifié.
Le renouvellement urbain est porté par l’introduction de plusieurs complexes
monumentaux baroques qui constituent des points essentiels du réaménagement
urbain que l’œil du visiteur éclairé saura déceler. Ce renouvellement
artistique est particulièrement marqué par la construction de cinq nouveaux
lieux de culte :
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L’Assuntà, chapelle de la confrérie des Pénitents Blancs
de l’Assomption (place St Martin - XVIIè s.)
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L’Annonciade, chapelle de la confrérie des Pénitents Blancs
de l’Annonciation (place St Martin - XVIIè s.)
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La chapelle St Antoine le Grand (place St Antoine –
XVIIè s.),
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La chapelle St Philippe Néri (rue Barruchi – 1684),
desservie par les Oratoriens
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La chapelle St Antoine de Padoue (rue Arnaldi – bâtie avant
1713), desservie par les Capucins
Au cours de la même période deux des trois
paroissiales du village sont entièrement réaménagées selon le goût baroque :
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La collégiale St Martin (place St Martin)
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L’église St Jean-Baptiste (place St Jean)
De plus, au
cours de ces deux siècles, au moins huit chapelles rurales nouvelles sont
érigées autour du village, Notre-Dame des Fontaines reçoit une monumentale voûte
baroque qui rehausse l’édifice médiéval (1750).
Ainsi l’âge
baroque a été la période où le paysage urbain et religieux brigasque a été le
plus profondément modifié. Cet inventaire rapide montre combien La Brigue s’inscrit dans le
bouleversement du paysage sacré qui touche toute la chrétienté dans le tournant
de la civilisation occidentale initié par le concile de Trente (1545-1563).
Sébastien
RICHARD